Château Charrue

  • 24 Janvier 2016

Retour dans le passé avec notre toute première exploration. Nous avons peu dormi la nuit précédente tellement nous sommes nerveux et plein d'interrogations : comment allons-nous nous y prendre, comment allons-nous nous introduire, qu'allons-nous faire si nous nous faisons coincer,...

 

Bref, au petit matin, nous voilà devant le sentier qui mène au château, tout stressés et prenant mille précautions. Cela fait sourire d'y repenser. Ce qui nous inquiète le plus sont les habitations à proximité, et il va bien falloir passer devant. Nous avançons à pas de loup mais curieusement, personne ne semble remarquer les drôles de promeneurs que nous sommes, et nous atteignons facilement la propriété.

 

Construit durant le Second Empire, l'extérieur de l'édifice est vraiment beau mais l'état de dégradation général laisse supposer que l'intérieur n'aura guère été épargné non plus.

 

Le propriétaire de ce château eut une place importante dans l'histoire de l'industrie textile, et à mesure que le bâtiment se délabre, c'est un pan du patrimoine régional qui disparaît.

 

Nous faisons un rapide tour à l'extérieur pour étudier chaque façade, puis nous pénétrons dans la demeure. La visite commence par la cave. Elle est plutôt en bon état mais il y a peu de choses à voir, à part quelques fioles pharmaceutiques, et chose incongrue, une baignoire !

 

Dans une autre pièce, des dizaines de bouteilles de vin vides sont entassées. Alors que nous sommes en train de photographier ces résidus avinés, des mouvements soudains accompagnés de bruits étouffés nous font sursauter ! La cave est à moitié plongée dans le noir, de quoi rendre la situation encore plus angoissante. A l'aide de nos frontales, nous découvrons vite les coupables de cette frayeur : des chauves souris ! Plein. Nous pouvons sentir le souffle de leurs ailes lorsqu'elles nous frôlent mais contrairement aux croyances, elles ne s'accrochent pas dans les cheveux.

 

Nous empruntons à présent l'escalier qui mène au rez-de-chaussée, et nos craintes sont confirmées : les deux étages supplémentaires de la bâtisse sont totalement éffondrés. Un escalier en pierre permet d'accéder au premier niveau, mais à la dernière marche, il n'y a plus de plancher pour poser le pied. Nous nous contenterons donc du niveau zéro.

Certaines pièces sont emplies des décombres des autres étages, rendant la circulation difficile. Ici et là, nous pouvons encore admirer les papiers peints qui ornaient les murs... ce château devait être magnifique autrefois. La pièce la plus admirable est toutefois l'espace central, un grand hall surmonté d'une verrière, avec au sol, ce que l'on devine être une belle mosaïque.

 

Le tour du propriétaire est rapidement fait malheureusement... Nous terminons par quelques photos de l'extérieur, et quittons les lieux le coeur lourd car ce château a peu de chances d'être sauvé.

 

Commentaires

Visite qui a du certainement etre émouvante, dommage que l'intérieur soit autant rongé par le temps... et non les chauves souris ne s'accrochent pas aux cheveux, elles s'y emmelent par accident mais c'est trés rare...

L'intérieur est vraiment en sale état oui :(

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