Hôtel R

  • 13 Mai 2017

Un fail... une demi-journée à tuer... Un plan B trouvé sur la route... et nous voilà devant l'Hôtel R. Et à notre grande satisfaction, ce fut un mal pour un bien. Cet hôtel méritait vraiment que l'on s'y arrête.

 

De style Belle Epoque, ce très bel édifice a vu le jour au début du 20è Siècle. Dix ans plus tard, il change de propriétaire et gardera alors le nom de famille des repreneurs. Pouvant accueillir jusqu'à 80 clients, il bénéficiait d'un emplacement idéal pour les riches touristes de passage qui empruntaient cette départementale, avec vue sur un fleuve magnifique. Ce fut d'ailleurs le premier hôtel d'Europe à posséder un parking souterrain.

 

Cet endroit prestigieux est à l'état d'abandon depuis les années 90, faute de repreneurs, victime d'inondations, nécessitant de coûteux travaux de remise aux normes, et pour risques d'incendie. Un projet de réhabilitation en appartements privés est en cours, mais en attendant il se désagrège peu à peu.

 

Par où commencer cette visite ? L'entrée principale est tentante, mais avec cette météo printannière, beaucoup de promeneurs circulent devant la façade. Nous faisons le tour et optons pour une entrée plus discrète. Il faudra tout de même être prudents et ne pas s'exposer devant les fenêtres donnant sur la route.

 

Nous commençons par le rez-de-chaussée. Malgré la dégradation avancée de certaines pièces, cet hôtel garde à travers de nombreux détails la superbe de ces bâtiments d'antan. On arrive aisément à replonger dans le siècle dernier et  imaginer ce qu'était le lieu pendant ses années fastes.

 

Notamment la salle de réception, impressionnante par sa taille et les vestiges de sa décoration raffinée, avec, tout au fond, un piano trônant majestueusement. Une mise en scène il faut le reconnaître, mais qui lui vaut sa renommée. La moitié du plancher a disparu, nous faisons donc attention où nous posons les pieds. Un peu partout la végétation, la moisissure, se sont installées, accélérant le délabrement des sols et des murs. Certaines pièces sont jonchées de débris, les rendant dangereuses ou impraticables.

 

La verrière de la salle de bal est encore quasiment intacte, chose assez étonnante vu l'état général des pièces. La cuisine est également assez bien conservée, avec son équipement et des accessoires toujours présents. Nous poursuivons ensuite notre exploration dans les étages, mais nous n'irons pas jusqu'en haut. Il suffit d'observer les plafonds pour se rendre compte que cela tient du miracle si tout ne s'est pas encore effondré. Nous préférons ne pas prendre de risques et nous contenter des chambres qui s'offrent à nos appareils photo. Dans l'une d'elles, le mobilier est encore présent, dans d'autres nous ne trouverons que quelques cadres, miroirs ou lavabos.

 

Nous terminons le tour du propriétaire par quelques photos de la façade. Cet hôtel, même si très délabré, n'en reste pas moins magnifique et a eu cet effet magique de nous faire voyager dans le passé, ne serait-ce que quelques heures. Il est à présent temps de continuer notre road trip vers un nouveau lieu.

 

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