Sanatorium CHM

  • 26 Avril 2016

Nous nous sommes levés tôt ce matin pour nous rendre à ce sanatorium. Certes nous n'avons pas pris l'accès le plus direct, mais le spectacle que nous offre le lever du jour sur ces petites routes de campagne est magnifique : des nappes de brume teintées de rose jouent avec les percées aveuglantes du soleil. Nous aurons même le plaisir de voir 2 brocards sur le bord de la route avant qu'ils ne disparaissent entre les arbres.

 

Nous voici arrivés devant notre but. La construction du bâtiment remonte à 1932, mais fut suspendue durant la guerre pour n'être finalement achevée que dans les années 40. Avec la disparition progressive des maladies pulmonaires, l'établissement se reconvertit en centre de soins et maison de retraite avant de définitivement fermer en 2008.

 

S'introduire dans le bâtiment nous a demandé un peu de gymnastique mais nous sommes directement dans la partie du bâtiment que par la suite, nous avons jugée la plus intéressante. Quelques marches au-dessus de nous se trouve la cuisine, une belle pièce où trônent encore les grandes marmites rondes et l'ilôt central avec ses fourneaux. Nous tombons sous le charme de ces marmites et décidons de faire quelques mises en scène avec.

 

Après cette petite heure de distraction nous poursuivons la visite. Nous arrivons dans le hall d'entrée où un fauteuil roulant surveille les portes. Un peu plus loin nous découvrons les pièces de radiographie où le matériel est encore là, puis un laboratoire avec ses fioles, pipettes, et autres fournitures médicales.

Il reste encore beaucoup de choses à photographier dans ces lieux, et de nombreuses salles offrent des sujets intéressants, comme celle uniquement meublée d'une vieille visionneuse pour les radiographies et de deux fauteuils roulants...

 

Nous explorons tout, couloir après couloir et finissons par dénicher l'accès au sous-sol. Nous savions qu'il y en avait un qui nous promettait quelque chose d'intéressant. Et en effet, c'est là que se trouve la balnéothérapie avec sa chaisse motorisée. Il reste même de l'eau au fond du bassin. L'endroit est plongé dans le noir complet, c'est donc à l'aide de nos frontales que nous réaliserons nos photos.

 

Retour dans les étages pour trouver ce qui nous avait donné envie de visiter le lieu : la chapelle et la salle de spectacle.

Nous ne sommes pas déçus, même si, depuis les photos que nous avions vues, le mobilier a changé de place ou a été volé. Dans la chapelle, le prie-dieu a disparu, et l'harmonium a été déplacé dans la salle de spectacle. Le malheureux a bien souffert et ses pistons ne sont plus là. Quant au piano, à force d'avoir été déplacé, il n'émet plus aucun son. Nous apprendrons quelques mois plus tard, que non seulement après avoir été victime de vandalisme et entièrement repeint à la bombe, il a fini son existence en étant défenestré... On peut se demander ce qui justifie un acte aussi stupide, de notre côté nous avons déjà notre avis sur la question.

 

Après avoir photographié ces pièces sous toutes les coutures, nous enchaînons sur la visite de la plus longue aile du bâtiment. Mesurant pas loin de 300 mètres de long, elle est vraiment impressionnante !

 

Malheureusement, elle n'abrite quasiment que des chambres, qui se ressemblent toutes, vides pour la plupart. La seule chose qui retient notre attention est un grand balcon de promenade, grillagée comme une prison. Nous découvrons aussi la bibliothèque, qui renferment des centaines de livres, où tout est encore bien aligné sur les étagères. Dans d'autres pièces nous verrons aussi de vieilles machines à écrire, de vieux téléphones à cadran, télévisions et tourne-disque...

 

Cette visite nous aura occupés presque toute la journée tellement le bâtiment est vaste et fourmille de détails. Petite déconvenue au moment de récupérer notre véhicule, celui-ci a été trouvé par la gendarmerie qui tourne autour... Nous attendrons leur départ en allant nous promener avant de reprendre la route, très satisfaits que ce sanatorium ait bien voulu nous montrer les richesses qu'il renfermait encore.

 

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