L'hôpital du lac

  • 5 Octobre 2014

Le jour n’est pas encore levé. Il fait froid, il pleut, c’est l’hiver.

Nous pénétrons dans ce complexe médical bien connu des explorateurs. Ce lieu est en triste état mais nous tenions à le visiter avant qu'il ne soit totalement rasé.

 

hopital_du_lac_06Nous nous faufilons dans le premier bâtiment. Difficile de se repérer car le site est vaste. Le vent fait jouer les portes entrouvertes et nous pensons alors ne pas être seuls. Après ce petit moment de frayeur, voilà le 4x4 du gardien faisant sa ronde qui vient se garer devant l’entrée que nous avons empruntée. Lampes éteintes et retenant notre souffle, nous attendons. Les minutes s’écoulent lentement mais finalement la voiture repart. Nous pouvons commencer la visite.

 

Ce premier bâtiment ne présente pas grand intérêt mis à part l'amphithéâtre peu endommagé. Les sièges sont tous là. Les murs sont recouverts de tags et le tableau affiche le passage de nombreux autres explorateurs.

 

Nous entrons ensuite dans le bâtiment principal par une porte de service de la radiologie. Les couloirs de cette aile sont sombres et humides et notre seule découverte intéressante sera une pièce en longueur où trône une baignoire reteintée par la rouille.

 

Nous progressons lentement, essayant de trouver des pièces encore intactes, mais très peu ont résisté aux récupérateurs ou airsofteurs. Seules les odeurs médicales n'ont pas encore été totalement détruites par le temps. Après avoir arpenté un dédale de couloirs, nous trouvons les blocs opératoires : des pièces sans fenêtre avec une immense lampe suspendue au milieu. Et belle surprise, encore intacte.hopital_du_lac_27

 

Nous atteignons ensuite la partie la plus ancienne de l'hôpital, la plus riche architecturalement. Ce corps de bâtiment date de 1822, c'est pourquoi le projet de démolition du site révolte les défenseurs du patrimoine. La chapelle gothique en fait partie et est restée en bon état avec son chœur, ses vitraux et ses boiseries.

 

Et enfin, après un petit raisonnement logique, nous localisons la morgue, point d’orgue de la visite. Les cellules réfrigérantes encadrées de rideaux rouges, les civières, la salle de préparation des corps… tout est là. Cet endroit fait froid dans le dos mais nous trouvons vite un moyen de détendre l'atmosphère, et c'est finalement la satisfaction de l'avoir trouvé qui prend le dessus.

 

Le jour commence à décliner, il est temps de partir. Nous rangeons les trépieds et empruntons le même chemin qu'à l'aller, avec prudence, sans que quiconque n’ait remarqué notre présence.

 

 

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